A tâtons...
" Le vent souffle, la nuit tombe,
L'on ne voit plus qu'à tâtons !
Ma mère allume la lampe et décroche le poêlon...
Quand l'oignon frit dans la poêle, qu'il fait bon dans la maison..."
Aujourd'hui un post sans photo, sans recette...
Un post où l'on ne voit plus qu'à tâtons, parce que les yeux fermés on pense au réconfort.
Celui qui manque quand le vent souffle, quand les jours sombres se rassemblent pour devenir la vie de tous les jours.
Celui qui arrive à pas de loup, subrepticement et qui surgit au détour du poêle, près de la gazinière, dans une poêle pleine d'oignons frits et de pommes de terre !
Et oui, les pommes de terre sont mon réconfort. Je les aime.
Toutes, depuis toujours.
Les petites, les grosses, les dodues, les tordues, les rouges, les terreuses...
J'ai sans doute passé une autre vie dans la cale d'une galère à éplucher des patates. L'odeur de leur jus sur mes mains.
Aujourd'hui je pense aux pommes de terre de ma vie, et je voudrais leur rendre hommage...
Merci à la douceur de la purée, merci à la festivité des pommes de terre sautées, merci à la simplicité des pommes de terre en robe des champs, merci au rassurant du gratin, merci à la force de l'Aligot, merci aux souvenirs contenus de la Truffade...
Merci,
A ces patates qui prennent forme humaine et dont la main reste tendue même quand les miennes tiennent le fond de mes poches...