Quand les cent coup de minuit...
"Oh ! quand j'entends chanter Noël
J'aime revoir mes joies d'enfant
Le sapin scintillant, la neige d'argent
Noël mon beau rêve blanc"
Noël Blanc
En réalité Noël ne dure qu'un jour. Noël, officiellement c'est le 25 décembre.
J'en prends conscience aujourd'hui. Pourquoi dans mon esprit Noël c'était plus ?
Peut être parce qu'il y a avait l'avant, l'avent...? On rêvait pendant cet avant.
Les attentions de Maman participaient grandement à ce rêve, à cette magie de Noël,
construite de petits détails.
La couronne sur la porte de la maison comme pour prévenir "Attention ici, c'est Noël.
On est pas là pour rigoler!"
Le calendrier de l'avent avec de tout petits chocolats carrés (pas comme
tous les calendriers gadgets d'aujourd'hui).
Il était chaque année accroché au dessus de mon lit.
La surprise consistait à deviner la forme de l'empreinte sur le chocolat.
Qui une botte, qui un cadeau, qui une feuille de houx...
Il y avait aussi les bougies en écorce de clémentines. Oui, oui ça existe, mais c'est
une opération délicate. Il faut peler la clémentine en faisant en sorte de garder intacte
la moitié de la peau, ainsi que la partie centrale qui servira de mèche.
On obtient une petite coque que l'on fait sècher mèche en bas sur le radiateur.
Une fois la peau séchée, il faut mettre un peu d'huile au fond de la coque et allumer
la mèche !
Bien sûr la pâte à sel...oui, nous avions décidé de réaliser la crèche en pâte à sel
une année. Ce fut la seule année d'ailleurs...on se rend compte assez vite de ce qu'on
ne sera pas étant enfant...et ben du coup pas sculptrice.
Le sapin évidemment, grand sujet de discussion. Déjà pour le choisir, ensuite
pour le placer, et enfin pour l'habiller. J'entendais les mêmes phrases chaque année,
mais sans les entendre vraiment. Mon inconscient les gardait préscieusement :
"Il faudrait choisir une ou deux couleurs de décorations, ce sera plus joli...pourquoi
vous mettez toutes les décorations du même côté ? On ne pourra pas tout mettre dans le
sapin..."
Et puis la neige en bombe pour décorer les fenêtres, enfin décorer...
Et aussi les compositions qu'on apportait à Tante Hélène et Tonton Bernard avec
de la fausse mousse qui garde l'eau, quelques branches de houx et des cierges magiques.
Il y avait aussi les sablés de Noël qu'on gardait dans une boîte en fer.
Qu'on ne gardait pas longtemps c'est vrai. Parce que les sablés ça va avec tout.
Le thé, le café, le dessert, le goûter, le matin, l'après-midi...bref !!!
J'ai trouvé cette recette de sablés au praliné sur mon blog de référence linkBeau à la louche.
Je l'ai un peu modifiée, voici ma version :
100 g de beurre mou
200 g de praliné (sous forme de pâte molle)
250 g de farine
1/2 cuillère à café de levure chimique
1 oeuf
Mélangez intimement le beurre et le praliné. Ajoutez l'oeuf, puis la farine et la
levure chimique. Formez une boule et laissez reposer la pâte au réfrigérateur
pendant au moins une heure.
Etalez la pâte puis découpez les formes souhaitées à l'aide d'emporte-pièces.
Déposez-les sur du papier sulfurisé puis enfournez à 180°C pour dix petites minutes
de cuisson.
Les sablés, fragiles par nature, sont à surveiller.
Si tout ce qui compose l'esprit de Noël, cet avent merveilleux, n'est plus aujourd'hui
ou moins... les sablés de Noël traduisent à chaque fois cette allégresse passée, la magie
de Noël.
"Je revois tes yeux clairs, Maman
Et je songe à d'autre Noëls blancs"
Noël Blanc